Biographie

     Née en 1942 à Paris, mariée en 1960, je suis allée m’installer à Aubagne dans la patrie de Marcel Pagnol. Mon jeune mari était un «artiste complet" : violon, guitare, armonica et enfin peinture. Il peignait les beaux paysages de Provence aux pieds du " Garlaban "  et de la "Sainte baume", les reproduisaient à l’huile, au fusain ou encore à l’encre de chine. Je le suivait lorsqu’il cherchait son sujet et qu' il installait son chevalet, je lisais assise près de lui…

    Nous avons eu 4 filles qui elles-mêmes sont devenues des artistes, piano, peintures, œuvres d’art diverses. Bref, j’ai «baigné» pendant des années dans cette atmosphère de peintres avant de réaliser que je pouvais peindre moi aussi…J’avais 60 ans !!!

                           PARCOURS PICTURAL

   J’avais donc 60 ans et je me mettais à peindre…Mieux vaut tard que jamais d’autant que ce fût une révélation et une passion. Bien sûr, j’étais autodidacte, je n’avais jamais demandé à mon mari comment il faisait ceci ou cela ou encore quel mélange de peinture il utilisait pour obtenir certaines couleurs, j admirais ses tableaux lorsqu’ ils étaient terminés et me consacrais à mon métier de maman!

   Comme tout peintre débutant, je me suis « cherchée » : abstrait ou figuratif ? Huile ou acrylique ? Après quelques essais, je suis restée à l’acrylique, restait le « style ». J’ai essayé de m’inspirer de certains peintres, tels EURGAL ou BOIXEL que j’avais eu l’honneur de côtoyer et d’apprécier, mais c’était LEUR style, pas le mien !

   Et puis j’ai eu l’occasion de voyager: La Californie , Madagascar, le Maroc, la Tunisie… Cela m’a permis de regarder avec des yeux neufs cette nature si différente d’un pays à l’autre, cette nature si belle avec ses couleurs, ses ombres et ses lumières, ses matins lumineux et ses soirs ardents. Et, petit à petit j’en suis venue à ce que je fais aujourd’hui : La Nature. J'aime les couchers de soleil si intenses, les paysages d’ici ou d’ailleurs, la mer si changeante, l’espace et ses mystères…

     La peinture m’apporte un immense plaisir, mais aussi une sérénité et un épanouissement certain, et lorsqu’il m’arrive de rester plusieurs jours sans peindre, je reste timide devant ma toile blanche, que va-t-il en sortir ? Et puis, petit à petit la couleur prend forme, et là, plus moyen de m’arrêter je retourne encore et encore devant ma toile pour ajouter ici, une couleur, là, un trait qui manquait…

Mais comment ai-je fait pour rester 60 ans sans peindre ?